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France : Région Rhône-Alpes


La région Rhône-Alpes est une région administrative constituée des départements suivants :
Département Numéro Chef Lieu
Ain 01 Bourg-en-Bresse
Ardèche 07   Privas
Drôme 26   Valence
Haute-Savoie 74   Annecy
Isère 38   Grenoble
Loire 42   Saint-Étienne
Rhône 69 Lyon
Savoie 73   Chambéry
Superficie Population Capitale
43 738 km2 5 641 390 habitants [1999] Lyon


Le Relief de la Région Rhône-Alpes

La région Rhône-Alpes peut être divisée en trois bandes parallèles :


Le Climat et la Végétation de la Région Rhône-Alpes

Compte tenu de la diversité topographique, la région Rhône-Alpes connait également une diversité climatique.
Le climat océanique domine en apportant des précipitations régulières et modérées (de 600 à 2 000 mm par an). Il est cependant fortement amendé par la barrière du Massif central, par les remontées méditerranéennes dans le sud de la Région et par le climat de montagne des Alpes.
Le climat de montagne des Alpes, humide, peut d'ailleurs être opposé aux climats du Vivarais ou de la Drôme, déjà méditerranéens.
Le couloir formé par les vallées de la Saône et du Rhône est relativement sec, le Massif central retenant partiellement les masses d'air humide venant de l'ouest.
Bien que les vents d'ouest soient dominants, le sillon rhodanien est fréquemment exposé au vent du nord, la bise (qui se transforme en mistral plus au sud), tandis que les Alpes et leurs contreforts le sont au foehn.
Les différences d'altitude expliquent aussi les grands contrastes des paysages et la répartition des précipitations: les Alpes du Nord sont le plus vaste domaine français de haute montagne; elles comprennent les trois quarts des glaciers du pays et reçoivent une bonne part de leurs précipitations sous forme de neige.
À l'inverse, le sud de la région, déjà méditerranéen, connaît peu de jours de gel et des précipitations plus rares et concentrées en automne.
Le régime des cours d'eau est donc tantôt nival ou pluvio-nival (rivières des Alpes), tantôt pluvial de plaine (Rhône au sud de Lyon, Saône) ou méditerranéen (Ardèche, Drôme).
En dehors des zones ayant subi un important aménagement (en particulier l'axe rhodanien), les forêts dominent sur les massifs. Sauf dans le Dauphiné, les conifères issus des replantations du XIXe siècle ont souvent fait reculer les feuillus, même à basse altitude.
En haute montagne, pelouses et alpages sont parfois menacés par les équipements touristiques.
La Région comprend deux des plus anciens parcs nationaux (la Vanoise et les Écrins), auxquels s'ajoutent plusieurs parcs régionaux (Pilat, Vercors) et des zones naturelles exceptionnelles (Dombes).
Les espaces très pollués, où la végétation est particulièrement dégradée, sont localisés le long du Rhône, dans les vallées alpines (Maurienne) et dans la cuvette grenobloise.


La population de la Région Rhône-Alpes

La Région Rhône-Alpes est la deuxième région française de par sa superficie. Elle est également la deuxième région française de par sa population, même si sa densité (128 9 h./km²) est à peine supérieure à la moyenne nationale, notamment à cause de l'importance des espaces inhabités, principalement en montagne.
L'élément le plus caractéristique est la présence d'un réseau urbain ancien,
dense, puissant et très bien hiérarchisé.
Troisième ville française (453 187 habitants [1999]), Lyon est devenue une grande métropole européenne. Elle est relayée à distance convenable par deux grandes villes, Grenoble et Saint-Étienne, dont les agglomérations dépassent 300 000 habitants.


L'économie de la Région Rhône-Alpes

Depuis les débuts de la révolution industrielle, la Région Rhône-Alpes a bénéficié d'atouts liés au milieu naturel et à l'histoire.
Lyon est depuis cinq siècles une grande place bancaire. La région Rhône-Alpes bénéficie de ressources naturelles (charbon de la Loire et de l'Isère, houille blanche des Alpes puis du Rhône) et possède une solide capacité d'innovation (soie dès la Renaissance) qui ont joué en faveur des industries nouvelles.


Le tourisme en Région Rhône-Alpes

Lieu de passage et carrefour millénaires, relais des foires médiévales, porte de l'Italie et du monde germanique, la région est depuis toujours un lieu d'échanges.
La principale réussite est le tourisme : L'explosion des sports d'hiver depuis les années 1960 a fait de Rhône-Alpes l'une des capitales mondiales de l'«or blanc». Le succès des départements alpins a été renforcé par le retentissement des Jeux olympiques de Grenoble (1968) et d'Albertville (1992).
Depuis les années 1980, il convient d'ajouter l'expansion du tourisme vert en été, habilement associé aux efforts écologiques de villes au riche patrimoine touristique: Annecy, qui en est un bon exemple, a su dépolluer son lac et le valoriser.


L'identité de la Région Rhône-Alpes

Malgré une réelle cohérence économique, la Région souffre de dysfonctionnements internes et d'un manque d'autonomie à l'échelon national. Pourtant, elle dispose indéniablement d'un point fort, presque unique en France: alors qu'elle n'a aucun fondement culturel et historique, elle a fait naître chez ses habitants un sentiment d'appartenance régionale.

L'histoire de la Région Rhône-Alpes

Epoque Gallo-Romaine Éclatée entre plusieurs nations gauloises (Ségusiaves, Allobroges, Voconces), la région connaît son heure de gloire à l'époque gallo-romaine. Les premières colonies romaines datent du Ier siècle av. J-C, la plus célèbre étant Vienne.
La fondation de Lyon, sous le nom de Lugdunum, en 49 av. J-C, consacre l'essor de cette période.
La ville natale de l'empereur Claude devient rapidement la capitale des Gaules.
D'autres villes gauloises importantes se développent, notamment Grenoble, l'ancienne Cularo des Allobroges, devenue Gratianopolis.
Un réseau dense de voies romaines – y compris à travers les Alpes –, d'importants monuments (théâtres de Lyon et de Vienne, amphithéâtre des Trois-Gaules à Lyon), des maisons richement ornées, à l'image de celles des vestiges de Saint-Romain-en-Gal, sont les témoins d'un passé exceptionnel.
Moyen-Âge La région subit un long et profond déclin politique et économique.
L'ancienne province romaine éclate en plusieurs entités politiques, absorbées à l'époque féodale par le royaume de France et l'Empire germanique.
XIVème Siècle Le Dauphiné est rattaché à la France.
Jusqu'au XIXe siècle, ce partage a survécu dans le vocabulaire, les bateliers du Rhône nommant la rive gauche Empie (l'«Empire») et la rive droite Riaume (le «Royaume»). Les villes alors, Lyon en particulier, perdent la plus grande partie de leur population et de leur richesse au profit de celles du nord du pays.
La Renaissance A partir de la fin du XVème Siècle, la Renaissance est le temps de la prospérité en France, mais également dans le secteur Lyonnais.
Remarquablement située à mi-parcours entre l'Europe du Nord et l'Italie, la région tira sa nouvelle richesse des courants commerciaux qui la traversent par les Alpes et la vallée du Rhône.
Lyon devient très vite un grand centre d'échanges commerciaux et bancaires. La ville crée sa propre richesse en développant, avec l'aide du roi, la soierie, d'ordinaire importée d'Italie.
Jusqu'au milieu du XVIe siècle, Lyon et les villes adjacentes sont parmi les plus prospères du royaume, concurrençant Paris avec succès.
Mais les guerres de Religion et la volonté royale de privilégier Paris font retomber le Sud-Est dans le marasme. Cependant, la soierie se maintient et progresse, en particulier sous le règne de Louis XIV.
Cette industrie fait alors vivre de nombreux habitants, soyeux (marchands), canuts (ouvriers tisserands) ou paysans élevant les chenilles sur les mûriers.
Au recul économique s'ajoutent les tumultueuses relations avec le pouvoir royal, illustrées, entre autres, par la lutte des camisards, protestants réfugiés en Vivarais, contre les soldats de Louis XIV après la révocation de l'édit de Nantes.
La Révolution Française À l'approche de la Révolution, Vizille et Grenoble s'affirment, dès 1788, comme des villes contestataires.
Sous la Terreur, l'opposition de Lyon au pouvoir jacobin provoque une sanglante répression et la disparition momentanée du nom de la cité, rebaptisée «Ville Affranchie».
L'ère Industrielle La révolution industrielle fait de la future Région de programme l'un des trois grands ensembles économiques de l'espace français.
Dès la fin du XVIIIe siècle, mais surtout à partir de 1820, le charbon du bassin de Saint-Étienne et la proximité de la vallée du Rhône expliquent le rapide essor de l'industrie lourde: sidérurgie (jusqu'aux années 1950) et surtout métallurgie autour de Lyon et Saint-Étienne, villes reliées en 1827 par la première ligne de chemin de fer française exploitée à des fins économiques.
Vers la fin du XIXe siècle, l'utilisation de l'électricité, alors essentiellement d'origine hydraulique, fait des Alpes le berceau de l'industrie de l'aluminium: la vallée de la Maurienne devient un site industriel de première importance.
À la même époque, les industriels lyonnais du textile encouragent la création d'usines fabriquant des colorants synthétiques, puis de la rayonne, première fibre de synthèse: c'est l'origine du puissant ensemble chimique du Sud lyonnais.
Le XXème Siècle La prospérité se maintient, la région étant en outre épargnée par les destructions de la Première Guerre mondiale. Elle se dote d'un équipement moderne avec l'aménagement hydroélectrique du Rhône et des vallées alpines.
Ses activités se renouvellent, ses entrepreneurs innovent, aussi bien dans les domaines du tourisme alpin (dans un premier temps hivernal, puis également estival), de la chimie fine, de la recherche nucléaire (Grenoble), de l'électrométallurgie (Sud lyonnais) que dans ceux de la mécanique de précision (vallée de l'Arve) et de la plasturgie (Bugey).
De grands chantiers d'infrastructure pour les autoroutes, l'irrigation et les pipelines accompagnent ce renouveau.
La création de l'entité administrative au début des années 1960 consacre cette cohérence en créant de toutes pièces un ensemble régional regroupant les trois agglomérations qui en déterminent la puissance: Lyon, Saint-Étienne, Grenoble.