Lyon est composé de 9 arrondissements et est, depuis 1969, à la tête d'une
communauté urbaine comportant une soixantaine de communes et constituant la
deuxième agglomération de France (1 597 660 habitants).
À la fois métropole européenne et capitale de Rhône-Alpes (première région française
après Paris), située entre l'Europe du Nord et celle du Sud, la région lyonnaise
a de tout temps constitué zone étape et un important lieu d'échanges commerciaux
et culturels; bordée au nord par le Beaujolais, à l'ouest par les monts du Lyonnais,
ouverte à l'est et au nord sur la plaine de la Dombes et de l'Isère, elle occupe
une situation privilégiée au coeur de la vallée du Rhône, sillon fluvial naturel.
La ville elle-même est située au confluent du Rhône et de la Saône, sans que
cet axe fluvial ait jamais joué un rôle déterminant en matière de transport urbain.
Ville de piedmont alpin, la convergence de régions et la position de carrefour ont favorisé
les échanges et déterminé sa vocation, fondée sur le négoce, les fonctions d'entreposage et bancaires.
Sur ces activités de base se sont greffées quelque peu sur le tard des activités manufacturières qui
l'ont d'ailleurs freinée dans son élan tertiaire plus propice à l'internationalisation que l'industrie.
1er arrondissement
Pentes de la Croix-Rousse
Les Terreaux
Créé en 1803, le musée des Beaux-arts occupe l'ancien couvent des bénédictines
de Saint-Pierre (1659-1686). Ses collections de peintures et de sculptures en
font l'un des musées les plus riches de France : école italienne (le Pérugin,
Pierre de Cortone, le Guerchin, Luca Giordano), école du Nord (Bruegel de Velours,
Rubens, Snyders), école française (Philippe de Champaigne, Le Brun, Le Sueur,
Jouvenet); œuvres de Canova, de Barye, de Daumier, de Rodin… Collections d'antiquités
égyptiennes, grecques et médiévales...
Après son incendie en 1672, l'hôtel de ville édifié par l'architecte Simon Maupin
et le géomètre Gérard Desargues (1646-1672) fut reconstruit à partir de 1700
sur des dessins de Jules-Hardouin Mansart. La décoration intérieure (1655-1674),
par le peintre Thomas Blanchet, constitue un des rares exemples de décor baroque
encore en place à Lyon.
L'édifice actuel de l'Opéra a été réaménagé à partir de 1990 sous la direction
de l'architecte Jean Nouvel. Conservée, la façade néo-classique de l'ancien édifice
soutient désormais une vaste verrière semi-cyclindrique. L'espace intérieur, qui
s'étage sur dix-huit niveaux, accueille notamment une salle de 1 300 places
organisée à l'italienne. L'Opéra de Lyon est aujourdhui un des trois établissements
lyriques régionaux titulaires du label «Opéra national».
Saint-Vincent
2ème arrondissement
Cordeliers
L'hôtel-Dieu, est un hôpital toujours en fonction, dont les bâtiments forment
aujourd'hui un ensemble complexe reflétant les différentes phases de son
développement. Il ne subsiste rien des bâtiments du XVIe siècle où exerça
Rabelais; en effet, en 1622, César Laure entreprit la construction d'un nouvel
hôpital, dont le plan en croix est dominé par le vaste dôme des Quatre-Rangs;
sur l'un des bras s'ouvre un cloître avec chapelle (1637-1653). Ces bâtiments
furent repris au XVIIIe siècle par Jean et Ferdinand Delamonce qui réalisèrent
une entrée monumentale (1706), puis l'architecte Jacques-Germain Soufflot
dressa les plans d'une nouvelle extension (1741), dont la façade immense (375 m)
s'étend le long du Rhône.
L'église Saint-Bonaventure, témoignage d'un gothique tardif mais épuré, est le
seul vestige d'un vaste ensemble de bâtiments (cloîtres, chapelle, cimetière)
élevés par les franciscains (cordeliers, d'où le nom du quartier) depuis leur
installation à Lyon entre 1220 et 1226. La construction de l'édifice, entreprise
en 1327 pour honorer la sépulture de saint Bonaventure, ministre général des
franciscains, mort le 15 juillet 1274 pendant le deuxième concile oecuménique
de Lyon, ne furent achevés qu'en 1484, deux ans après la canonisation du «docteur séraphique».
Les bâtiments de l'hôtel de la Couronne (XVIe s.), qui servit d'hôtel de ville
jusqu'en 1652, abritent aujourd'hui le musée de la Banque et de l'imprimerie
dont les collections conservent, outre une dizaine d'incunables – parmi lesquels
le premier livre à figures imprimé en France, par Martin Husz (1478) –, de nombreuses
oeuvres des grands maîtres de l'imprimerie lyonnaise au XVIe siècle, et un exemplaire
des célèbres placards contre la messe qui, affichés jusque sur la porte du roi
François Ier, en 1534, furent à l'origine d'un énorme scandale, prélude à la
répression des opinions réformées.
Bellecour
La place Bellecour, fut reconstruite sur ordre de Bonaparte après sa destruction en octobre 1793.
Ainay
L'église abbatiale Saint-Martin d'Ainay (XIIe s.), bien que refaite en grande
partie au XIXe siècle, est un des meilleurs exemples de l'art roman à Lyon.
Les remarquables collections du musée des Tissus, créé en 1856, permettent de
présenter l'histoire du tissu depuis le IVe siècle jusqu'à nos jours : tissus
coptes (IVe s.), étoffes byzantines (tissu de Mozac, VIIIe s.), tapis de Perse
et d'Extrême-Orient, soieries lyonnaises (XVIIe -XVIIIe s.), velours Grégoire...
Perrache
Confluent
3ème arrondissement
La Part-Dieu
La Villette
Montchat
4ème arrondissement
La Croix-Rousse
Ce quartier tire son nom d'une croix, aujourd'hui disparue, en pierre rousse
de Couzon. C'est une colline dont les pentes sont lyonnaises depuis toujours
alors que le plateau correspond à un ancien faubourg rattaché à la ville depuis seulement 1852.
Aujourd?hui église paroissiale, l'église Saint-Bruno-des-Chartreux est l'abbatiale
de l'ancienne chartreuse du Lys-Saint-Esprit (XVIIe-XVIIIe s.). Dans la croisée
du transept, se dresse un baldaquin dessiné par l'architecte Jean-Nicolas Servandoni (1738).
L'amphithéâtre des Trois-Gaules (ou amphithéâtre de la Croix-Rousse) lieu
supposé du supplice des martyrs chrétiens de 177, n'a été mis au jour que récemment.
Après la découverte fortuite d'une inscription dédicatoire «pour le salut de
l'empereur Tibère César Auguste», en 1958, trois campagnes de fouilles qui se
déroulèrent entre 1966 et 1978 permirent d'établir que s'étaient succédés deux
édifices dus, le premier à un certain Caius Julius Rufus (vers 18-19 après J-C),
prêtre romain, originaire de Saintes, et le second à un haut fonctionnaire impérial, Caius Julius Celsius, vers 130-136.
Saint-Clair
5ème arrondissement
Saint-Jean / Saint-Paul /Saint-Georges (Vieux Lyon)
La construction de la cathédrale Saint-Jean, édifice roman et gothique, commença
vers 1175. C'est, avec la Manécanterie (début du XIIe s.), le seul vestige de
l'ancien quartier canonial, pôle de la ville chrétienne médiévale.
Saint-Just
Au Moyen Âge, ce quartier, séparé du reste de la ville par une muraille (XIVe s.),
formait un cloître fortifié, qui fut détruit par le baron des Adrets en 1562.
Des fouilles, conduites de 1974 à 1980, ont révélé l'existence d'un habitat du
Ier siècle av. J-C Le quartier conserve également des vestiges des anciennes
nécropoles lyonnaises (Ier-IIe s.), païenne puis chrétienne.
Fourvière
Cette colline, premier site de la ville, conserve notamment de prestigieux vestiges d'époque gallo-romaine.
Le Théâtre (dégagé à l'issue de plusieurs campagnes de fouilles entre 1933 et 1950)
pouvait contenir plus de 10 000 spectateurs. L'Odéon, connu depuis le XVIe siècle,
fut longtemps considéré comme le lieu du martyre de Pothin, de Blandine et de
leurs compagnons avant que cette identification ne soit proposée pour l'amphithéâtre
des Trois-Gaules. Datant probablement du IIe siècle, c'est un des monuments de
ce type les mieux conservés et les plus imposants de tout l'Empire romain.
Les fouilles du sanctuaire de Cybèle – identification encore discutée, bien que
l'importance du culte de cette divinité, à Lyon, soit abondamment attestée –
où, depuis le XVIIIe siècle, ont mis au jour sept autels tauroboliques qui
servaient pour les sacrifices offerts pour le salut de l'empereur et le maintien
de la colonie de Lugdunum.
La riche collection du Musée de la civilisation gallo-romaine (architecte Bernard
Zehrfuss, 1976) permet de présenter les différents aspects de la vie des premiers
siècles, de 43 av. J-C aux débuts du christianisme, dans le sud-est de la Gaule;
parmi les objets les plus remarquables, on peut citer la Table claudienne, de
nombreuses mosaïques, l'autel fédéral des Trois-Gaules, le char de la Côte-Saint-André
et une statue en bronze de Mars. La basilique Notre-Dame de Fourvière (1872-1896) est l'œuvre des architectes
Pierre Bossan et Sainte-Marie-Perrin ; comme le Sacré-Cœur de Paris, elle a été
réalisée grâce à une souscription organisée après la défaite de la France à
l'issue de la guerre franco-prussienne de 1870 et de la Commune de 1871.